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9 menaces qui planent sur Rio 2016

Des scientifiques brésiliens ont récemment trouvé une super bactérie, résistante aux médicaments, au large des côtes des plages de Rio de Janeiro.[Mathias Mandl / Gepa / Icon Sport ]

Entre la crise sociale qui secoue l’état de Rio, le retard dans les travaux d'une ligne de métro ou encore la pollution des plans d’eau accueillant les épreuves nautiques, l’organisation des Jeux Olympiques de Rio menace de tourner à la catastrophe. En ce jour de début de compétition, Direct Matin fait le point. 

Les fonctionnaires en colère

Depuis plus de six mois, l’Etat de Rio est en proie à d’importantes difficultés financières. Conséquence directe : l’ensemble des fonctionnaires (policiers, pompiers etc…) ne reçoit plus leur salaire. La grogne prend de l’ampleur à mesure que les Jeux se rapprochent. Des grèves et des manifestations ne sont pas à exclure pendant la durée des Jeux. A l’aéroport de Rio, les touristes sont directement confrontés à leur arrivée au désespoir des salariés du public. «Bienvenue en enfer, ici les policiers et les pompiers ne sont plus payés, personne ne peut assurer votre sécurité», est-il écrit sur une banderole placée à l'arrivée des vols internationaux. 

Une super bactérie responsable de fièvres et de vomissements

C’est une découverte qui fait tache. Des scientifiques brésiliens ont récemment trouvé une super bactérie, résistante aux médicaments, au large des côtes des plages de Rio de Janeiro qui seront utilisées lors des Jeux Olympiques. Selon Renata Picao, membre de l’équipe scientifique, elle émanerait des eaux usées provenant des hôpitaux qui s’accumulent dans la baie. Certains navigateurs, venus tester les plans d'eau, sont tombés malades (fièvres, vomissements, infections). D'autres ont vu flotter un canapé et un chien mort, alors qu'ils naviguaient.

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De l'huile dans l'eau

Autre conséquence du déversement des eaux usées, l'eau de Rio est pleine d'huile. En atteste une photographie récemment dévoilée par deux participantes aux Jeux Olympiques, les Finlandaises Noora Ruskola et Camilla Cedercreutz. On distingue sur le cliché la coque de leur bateau recouverte d'huile après un entraînement. «Une de ces journées où ton bateau ressemble à des toilettes. Il a fallu 45 minutes pour le laver. L'eau de Rio était pleine d'huile aujourd'hui. C'était dégoûtant de naviguer là-dedans», ont-elles écrit sur Facebook.

Le virus Zika toujours menacant mais il y a du mieux

La menace du virus Zika plane toujours sur le Brésil et pourrait même s’amplifier en cas de brusques remontées des températures dans les semaines à venir. Néanmoins, force est de constater que les choses évoluent dans le bon sens. On est aujourd’hui bien loin des 16.000 cas recensés chaque semaine dans le pays – dont 3.500 dans la région de Rio - au plus haut de l’épidémie. L’OMS estime à 3 pour 100.000 personnes la probabilité d’être infecté pendant les Jeux Olympiques.

La ligne 4 du métro n'est toujours pas pleinement opérationnelle

Elle était l’un des arguments phares de la candidature brésilienne pour remporter les JO en 2009. La ligne 4 du métro de Rio, devant relier la plage d’Ipanema au village olympique, n’est à ce jour toujours pas achevée. Les travaux s'éternisent et l’évolution ne parait pas évoluer favorablement. Et le métro n’est pas le seul touché par des imprévus : un tramway olympique est récemment tombé en panne et une autoroute neuve a dû être fermée après l’apparition subite de nids de poule.

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Le spectre du dopage 

Suite au scandale récent éclaboussant les athlètes russes, le CIO entend se montrer intransigeant avec les sportifs s'affranchissant des règles durant les Jeux. Mais les membres olympiques disposeront-ils d'un dispositif de contrôle digne de ce nom pour mettre la main sur d'éventuels tricheurs, connus pour avoir un temps d'avance sur les moyens technologiques mis en oeuvre ? Deux sports (la boxe et la natation) et quatre pays (la Russie, le Kenya, le Mexique et l'Espagne) seront particulièrmeent scrutés. 

La crise politique en toile de fond

Pas certain qu'elle contribue à apporter un climat propice à la fête habituellement inhérente à des Jeux Olympiques. Englué dans une crise éconoimique, judiciaire et politique, le pays vit depuis plusieurs mois au rythme d'un interminable feuilleton. Prochain épisode : le jugement final sur la destitution de la présidente Dilma Rousseff tombera entre le 25 et le 27 août. Suspendue de ses fonctions depuis le 12 mai par le Sénat, elle est suspecté d'avoir maquillé des comptes publics en 2014.

La menace terroriste de Daesh

Au vue des différents évènements tragiques survenus ces 18 derniers moins aux quatre coins du monde, il paraît imprudent de ne pas évoquer l'hypothèse d'un attentat commis par Daesh durant les JO. Sur ce point, le Brésil se veut rassurant. «C'est une possibilité mais pas une probabilité», a déclaré Alexandre Moraes, ministre de la Justice. Face à la menace, 85.000 membres des forces de sécurité -47.000 policiers et 38.000 militaires- seront déployés.

Une criminalité omniprésente

La découverte de morceaux d'un corps mutilé retrouvé le mercredi 29 juin sur la plage de Copabacana - où se tiendront les épreuves de beach-volley - a relancé la crainte chez les touristes amenés à séjourner au Brésil pendant la durée des Jeux. Chassés en prévision de la Coupe du monde de foot 2014, les narcotrafiquants et les gangs contrôlent de nouveau plusieurs quartiers de Rio. Avec la crise budgétaire de l'Etat de Rio, les actes criminels se sont multipliés ces derniers mois.

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