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La recherche au coeur de la filière fruits et légumes

La recherche et développement occupe une place importante dans la production de fruits et légumes de qualité. [JOEL SAGET / AFP]

Depuis plus de trente ans, la filière des fruits et légumes frais est engagée dans la recherche et le développement de nouvelles méthodes de production afin de répondre à une double exigence, celle d’assurer la qualité et les volumes produits tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles.

Elle est pionnière dans le développement de solutions alternatives pour la protection des plantes : les recherches tendent ainsi à limiter le plus possible le recours aux produits phytosanitaires dans les exploitations fruitières ou légumières en favorisant les équilibres biologiques.

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Les solutions alternatives

Implantés au coeur de la plupart des grandes zones de productions fruitières ou légumières, les centres de recherche coopèrent aujourd’hui à l’échelle nationale et internationale pour relever ensemble les nouveaux défis de l’agriculture.

Les travaux de recherche du Ctifl (le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes) et de ses partenaires (Inra, CNRS…) ont ainsi permis d’aboutir au déploiement sur le terrain de nombreuses solutions alternatives :

Les producteurs observent très attentivement la présence d’auxiliaires naturellement présents dans le verger, comme les coccinelles, les chrysopes et les syrphes, qui aident à la régulation du nombre de pucerons.

Les macroorganismes omniprésents

Les « macroorganismes » (insectes auxiliaires qui vont permettre de contrôler les ravageurs des cultures) sont utilisés sur plus de 70% des surfaces, en serres de tomates et de concombres notamment.

Des aménagements de parcelles sont imaginés pour permettre l’installation naturelle d’auxiliaires présents dans la nature comme les mésanges, les araignées, les chauves-souris. Par leur présence, ces animaux régulent l’équilibre de la biodiversité et les niveaux des parasites.

La confusion sexuelle, qui consiste à utiliser des phéromones imitant les hormones de reproduction des insectes. La diffusion d’une quantité suffisante de ces hormones perturbe alors la reproduction des ravageurs ciblés, et évite leur prolifération. Ce système largement éprouvé est désormais utilisé dans plus de la moitié  des vergers de notre territoire et permet de lutter naturellement contre de nombreux parasites tels que le carpocapse ou la tordeuse.

Le monde évolue en permanence, la recherche aussi

Si la mise en place de telles solutions est désormais largement répandue, les investissements dans la recherche continuent de progresser car la prise de conscience sur la fragilité des équilibres biologiques est désormais partagée par tous. Pour autant, les productions ne sont jamais à l’abri de la prolifération soudaine de nouveaux ravageurs, du fait notamment des échanges internationaux. C’est le cas  de la mouche Suzuki qui est originaire d’Asie. C’est alors toute une chaîne qui doit se mettre en marche pour trouver de nouvelles solutions, de la recherche en amont jusqu’au transfert en production.

Depuis le début des recherches, la filière a beaucoup progressé et elle continue d’investir très fortement ces thématiques pour relever les nouveaux enjeux à venir.

Campagne d'information co-financée par la France et les professionnels de la filière fruits et légumes frais

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