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Le savoir-faire des producteurs de fruits et légumes

Le savoir faire des producteurs français de fruits et légumes garantit une qualité de produits frais optimale.[Interfel]

Dans la quête de fruits et légumes de qualité, le savoir-faire et l’expertise des producteurs sont des données primordiales. Leurs méthodes de travail ainsi que les contrôles auxquels ils sont soumis sont des garants de la qualité de leurs produits. 

La traçabilité des produits et les contrôles qualité à chaque étape de la chaîne constituent une garantie de qualité, placée sous la responsabilité des producteurs. Ces derniers, conscients de l’enjeu, apportent un soin particulier à chaque étape. C’est notamment le cas de Daniel Sauvaitre, arboriculteur en Charente et président de l’Association nationale Pommes Poires. Pour lui, les saisons rythment le travail sur les arbres fruitiers : «cela commence l’hiver, par une taille légère pour une bonne pénétration de l’air et de lumière dans l’arbre. Ensuite, à la floraison au printemps, il faut veiller à une bonne pollinisation par les abeilles, puis diminuer en procédant à l’éclaircissage, c'est à dire diminuer le nombre de fruits sur les arbres. A l’automne, cela se fait grâce à la cueillette à la main».

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Un travail au long cours

Ces précautions particulières ne dédouanent pas les producteurs d’un travail au long cours. «Bien sûr, tout au long de la saison, il faut apporter un complément d’eau et de la nourriture à chaque arbre, tondre l’herbe dans les rangs, et surveiller au quotidien les maladies et ravageurs qui menacent les fruits». Concrètement, «tout est mis en œuvre chaque jour pour évaluer l’évolution du risque, associer le concours de la nature et des prédateurs, développer la biodiversité avant d’utiliser un produit phytosanitaire». Bref, tout pour «protéger les fruits». 

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«Savoir adapter les cultures au climat»

Ces mesures ne sont pas spécifiques aux pommes et aux poires, comme l’illustre le cas de Jacques Rouchaussé, maraîcher et président du Centre Technique interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL) qui produit «15 légumes différents». Une situation qui nécessite de savoir adapter les cultures au climat». En d’autres termes, «nous cultivons différentes variétés d’un même légume en fonction du climat», afin de «proposer les variétés adaptées au consommateur».

Dans ce cadre, les facteurs climatologiques «entraînent une surveillance technique plus approfondie des plantes». Ainsi, «la production dans le sud du territoire est plus précoce de deux à trois semaines». Le but est alors d’essayer «d’avoir des plantes qui s’adaptent à toutes les conditions». Jacques Rouchaussé conçoit son rôle de producteur comme ayant plusieurs facettes : «le producteur a plusieurs métiers, produire certes, mais aussi dialoguer avec le consommateur pour lui montrer l’authenticité de son travail». 

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Un travail important en amont

Luc Barbier, arboriculteur, met pour sa part l’accent sur le «travail quotidien et de longue haleine» que nécessite la production de fruits frais de qualité. Producteur de mirabelles, de cerises et de prunes en Lorraine, il détaille l’exigence de mise pour mener à bien ce travail de recherche de qualité : «il faut 300 heures de travail par hectare et par an pour un verger de cerises, 500 à 600 heures pour des pêchers». Dès la plantation de l’arbre, les soins commencent, «en taillant l’arbre au sécateur pour le former, le structurer». Un arbre qui ne donnera pourtant pas de fruits avant des années, «selon les fruits, de trois à dix ans». Le travail concernant le verger est capital, particulièrement sur ces années là où il faut l’entretenir pour qu’il reste propre : tondre l’herbe, entretenir le pied des arbres, mais aussi «continuer à tailler les arbres et les protéger des éventuels ravageurs extérieurs».

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Le climat joue un rôle capital dans la conservation

L’arbre entre ensuite en production, les saisons dictent un rythme nouveau : «la taille a lieu en hiver. Au printemps, il faut surveiller les fleurs et les feuilles, les protéger des champignons pathogènes et des insectes ravageurs». Il faut également être attentif aux abeilles et aux bourdons pour favoriser la pollinisation. Les sols sont aussi l'objet d’une attention particulière tant leur rôle dans le développement du fruit est fondamental. Enfin, la cueillette est également assujettie à un rythme particulier, «nous le faisons en plusieurs fois, en fonction de la météo : un temps humide va par exemple contribuer à la dégradation du fruit une fois cueilli».

Ce savoir-faire, couplé aux nombreux contrôles qualités mais aussi aux échanges entre les producteurs, les expéditeurs et les distributeurs, permet à la filière fruits et légumes frais de garantir une qualité de produit optimale dans la production de produits saisonniers.

Campagne d'information co-financée par la France et les professionnels de la filière fruits et légumes frais

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