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Les trois films à voir cette semaine au cinéma

Alexander Skarsgard, qui incarne Tarzan dans le film de David Yates, est notamment connu pour interpréter le rôle d'Eric Northman dans la série "True Blood". Alexander Skarsgard, qui incarne Tarzan dans le film de David Yates, est notamment connu pour interpréter le rôle d'Eric Northman dans la série "True Blood".[Copyright Warner Bros.]

Le retour du héros Tarzan au cinéma, un thriller sud-coréen virtuose et le film espagnol grand vainqueur des Goya 2016... Voici ce que réserve le meilleur des films à l'affiche du mercredi 6 juillet 2016.

"Tarzan" de David Yates

S’attaquer au mythe de Tarzan n’est pas une mince affaire. Ce héros populaire, créé en 1912 par Edgar Rice Burroughs, a connu par le passé plusieurs adaptations cinématographi­ques. Avec David Yates aux commandes de cette relecture, réalisateur connu pour avoir mis en scène très honorablement les quatre derniers volets d’"Harry Potter", on avait l’espoir d’être conquis. Le film se passe dix ans après que Tarzan (Alexander Skarsgard) a retrouvé la civilisation. Alors qu’il coule des jours tranquilles auprès de sa femme, Jane (Margot Robbie), le Premier ministre anglais lui fait savoir que le roi Léopold II de Belgique l’invite à un voyage diplomatique au Congo. Convaincu par George Washington Williams (Samuel L. Jackson), Tarzan part avec Jane. Sans se douter qu’il va tomber dans un piège tendu par Leon Rom (Christoph Waltz), un émissaire du roi prêt à tout pour récupérer les diamants de la cité d’Opar.

Une histoire complexe

Pour éviter sans doute le côté remake du film de Hugh Hudson avec Christophe Lambert, "Greystoke, la légende de Tarzan" (1984), le scénario fait donc le choix de narrer une toute nouvelle histoire. Et le passé de Tarzan est évoqué uniquement à travers plusieurs flash-backs. Un parti pris qui pourrait finir par lasser. A l’image du jeu de l’acteur, qui incarne l’homme singe avec un cruel manque d’épaisseur. Face à lui, Margot Robbie est, à l’inverse, une des bonnes surprises du film. Devant interpréter le rôle typique de la demoiselle en détresse, l’actrice, vue dans Diversion, a de la personnalité à revendre. Tout comme Christoph Waltz, qui après avoir déçu dans le dernier "James Bond", reprend ici du poil de la bête dans le rôle d’un méchant tordu comme on les affectionne tant.

 

 

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"The Strangers" de Na Hong-jin

Après deux polars urbains remarqués ("The Chaser", "The Murderer"), le réalisateur sud-coréen Na Hong-jin installe sa nouvelle intrigue en milieu rural. Un village de montagne est frappé par une série de meurtres violents perpétrés par des individus qui semblent possédés. Les soupçons se portent bientôt sur un Japonais installé depuis peu dans la région. Les rumeurs disent qu’il serait un esprit maléfique capable de manipuler les gens pour assouvir une vengeance. Le sergent Jong-gu se voit chargé de l’enquête. Ce dernier découvre bientôt que sa propre famille pourrait être la prochaine cible. Atmosphère brumeuse et inquiétante, mise en scène virtuose, séance chamanique surpuissante, clé de l’intrigue celée jusqu’à la toute fin... : ce thriller surnaturel est une indéniable réussite. Film de possession mais pas seulement, "The Strangers" s’amuse à brouiller les pistes entre cabale xénophobe et phénomène surnaturel avéré.

 

"Truman" de Cesc Gay

Réalisateur à suivre de près, l’Espagnol Cesc Gay avait attiré l’attention de la critique avec "Krampack" (2001) et "Les hommes ! De quoi parlent-ils ?" (2014). Récompensé par cinq Goyas (meilleur film, réalisateur, acteurs et scénario), son nouveau long-métrage, "Truman", arrive cette semaine sur les écrans français. Tomas (Javier Camara) a quitté l’Espagne et habite désormais au Canada. Sachant Julian (Ricardo Darin), son meilleur ami, condamné par un cancer, il décide de passer quelques jours à Madrid pour lui faire une visite surprise. Ravi et touché, Julian va profiter pleinement du temps que Tomas veut lui accorder. Pudique, cette chronique tendre et sensible d’une amitié masculine à l’orée d’une séparation définitive parvient sans pathos à toucher le cœur du spectateur. L’interprétation savoureuse de deux pointures du cinéma hispano-argentin – Darin ("Dans ses yeux") et Camara ("Les Amants passagers") – est également un véritable atout.
 

 

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