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A la Mostra de Venise, Al Pacino parle de cinéma mais aussi de lui, de son métier

L'arteur américain Al Pacino présente le film "Manglehorn", de David Gordon Green, en compétition à la 71e Mostra de Venise le 30 août 2014 au Lido [Tiziana Fabi / AFP] L'arteur américain Al Pacino présente le film "Manglehorn", de David Gordon Green, en compétition à la 71e Mostra de Venise le 30 août 2014 au Lido [Tiziana Fabi / AFP]

L'acteur américain Al Pacino a créé l'événement samedi à la 71e Mostra de Venise, où la présentation de deux films, dont un en compétition, lui a donné l'occasion d'évoquer des sujets intimes: son rapport au métier d'acteur, sa jeunesse, ses moments difficiles.

 

"J'ai eu des problèmes étant jeune, j'ai traversé des difficultés, mais je pense avoir trouvé quelque chose que j'aime vraiment et ma carrière n'est pas en phase d'atterrissage", a déclaré l'acteur de 74 ans, accueilli par une ovation à son arrivée en conférence de presse.

Très détendu, en T-shirt et gilet noir, Al Pacino a longuement répondu aux questions des journalistes, d'abord au sujet de "The Humbling", un film de Barry Levinson (hors compétition), dans lequel il incarne un acteur âgé, plongé dans une crise existentielle et qui retrouve goût à la vie en rencontrant la fille d'un autre comédien, de vingt ans plus jeune que lui.

"On a fait ce film en vingt jours, mais la préparation a été longue. On n'a pas besoin de beaucoup de temps de tournage si on peut bien travailler le texte avant", a déclaré l'interprète culte du rôle de Michael Corleone dans la trilogie du "Parrain" de Francis Ford Coppola.

A-t-il connu, lui aussi, la dépression ? "Par chance, je peux être dépressif mais je ne le sais pas, je n'en ai pas conscience", a-t-il répondu.

"J'ai eu des moments (difficiles) qui se sont approchés, mais jamais avec une telle intensité, donc je pense avoir été épargné", a-t-il ajouté, se remémorant ses débuts difficiles à l'Actors studio, à 25 ans, une époque où il n'avait pas les moyens de se "payer des chaussures".

Le film de Barry Levinson, adapté d'un roman de Philip Roth, aborde aussi le thème de la lassitude de l'acteur, un thème sur lequel Al Pacino a également été interrogé.

"J'ai pensé abandonner ce matin encore mais je vous ai vus tous ici et je me suis dit +peut-être pas+", a plaisanté le héros mythique de "Scarface".

"Mes enfants, mes amis, mes rencontres professionnelles. Tout cela a contribué à alimenter le voyage fantastique qui est le mien, ainsi que les pertes dont j'ai souffert et qui font partie de la vie", a-t-il encore confié.

- Pas de regrets -

 

Autre film, autre ambiance. Dans le second film qu'il a présenté vendredi, "Mangelhorn" (présenté en compétition), Al Pacino joue le rôle d'Angelo Manglehorn, un vieil homme excentrique, serrurier dans une ville du Texas, et dont la seule préoccupation est de nourrir son chat.

Mais ce personnage cache plusieurs secrets: un passé de criminel et une femme, dont il était follement amoureux et qu'il a abandonnée pour réaliser un "gros coup", ce qu'il regrette amèrement.

Signé du jeune metteur en scène David Gordon Green, 39 ans, le film raconte comment la rencontre avec une femme, jouée par Holly Hunter ("La leçon de piano", "Crash"), va permettre au vieil homme de remonter la pente avant que son passé obscur ne remonte à la surface.

"Je ne pense pas avoir de regrets, je sais d'où je viens et quand je pense à ma vie, à mon histoire, je pense avoir de la chance", a dit Al Pacino.

Al Pacino a déjà été honoré du Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière en 1994.

Il a également été nommé huit fois aux Oscars en tant que meilleur acteur ou meilleur second rôle et remporté la célèbre statuette en 1992 pour son rôle d'aveugle dans "Le temps d'un week-end", de Martin Brest.

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