La langue de vipère la plus connue d’Hollywood n’est plus. Célèbre de ce côté de l'Atlatique pour ses délicieusement méchantes critiques vestimentaires des stars dans l’émission Fashion Police, Joan Rivers était aussi et surtout une humoriste hors pair. Décédée à l'âge de 81 ans, elle avait récemment publié ses dernières volontés, pleines d’humour évidemment.
Outrancière, caustique, insolente… Depuis sa première apparition en 1965 au Tonight Show, Joan Rivers n’a jamais mâché ses mots. «Voyez, je ne suis pas une femme comme les autres, parce que si Dieu avait voulu que les femmes fassent la cuisine, il leur aurait donné des mains en aluminium.».
L’ humoriste qui a inspiré Kathy Griffin ou Sarah Silverman a durant ses cinquante ans de carrière cultivé le goût pour l’irrévérence et ses dernières volontés ne manquent pas de piquant.
Dans son autobiographie I hate everyone... starting by me (Je déteste tout le monde...à commencer par moi en VF) parue en 2012, l'octogénaire décrivait les obsèques de ses rêves à sa fille Melissa :
"Quand je mourrai (et oui, Melissa, ce jour viendra ; et oui, Melissa, tout est à ton nom), je veux que mes funérailles soient un gigantesque événement du show-business, avec des projecteurs, des caméras et de l'action ». Je veux un traiteur, je veux des paparazzi et je veux des attachés de presse qui fassent un scandale. Je veux que ça soit hollywoodien de A à Z. Je ne veux pas d'un rabbin qui radote ; je veux Meryl Streep en pleurs, avec cinq accents différents. Je ne veux pas d'un éloge funèbre , je veux que Bobby Vinton attrape mon visage et me chante Mr. Lonely. Je veux être superbe, plus belle morte que je ne l'étais de mon vivant. Je veux être enterrée dans une robe de soirée Valentino et je veux que le joaillier Harry Winston dessine l'étiquette funéraire qui sera attachée à mon orteil. Et je veux un ventilateur dans le cercueil pour que mes cheveux volent comme ceux de Beyoncé sur scène".