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Bardot demande la "grâce présidentielle" pour les bouquetins du Bargy

Depuis le début des opérations d'abattage jeudi matin, 70 bouquetins ont été abattus.[CC / GregoireWallaert / Pixabay]

Brigitte Bardot en a appelé vendredi aux "qualités de coeur" de François Hollande pour lui demander une "grâce présidentielle" afin de sauver les bouquetins du Bargy, en cours d'abattage en Haute-Savoie à la suite d'une épidémie de brucellose.

 

"Les études des experts ont permis de démontrer que l'abattage massif, rapide, non différencié, loin de réduire la maladie, a pour conséquence d'augmenter les risques de diffusion de l'infection. Le remède risque d'être pire que le mal", souligne l'ancienne actrice dans une lettre ouverte au président de la République.

"En ordonnant l'abattage de tous les bouquetins du Bargy, le préfet (de Haute-Savoie) a condamné à mort des individus sains d'une espèce protégée", a-t-elle dénoncé, fustigeant une "misérable décision". En en appelant aux "qualités de coeur" et à l'"autorité" du président, Brigitte Bardot demande la suspension de l'abattage et la "mise en place de mesures plus humaines comme la vaccination préconisée par les experts".

 

70 bouquetins déjà abattus

Depuis le début des opérations d'abattage jeudi matin, 70 bouquetins ont été abattus, selon un communiqué de la préfecture. Les opérations ont été perturbées "par de mauvaises conditions climatiques (brouillard pendant la journée du jeudi) et par des militants qui, depuis plusieurs semaines, ont activement effarouché les animaux afin qu'ils rejoignent des zones plus escarpées du massif", a ajouté la préfecture, qui dénonce un "comportement irresponsable".

Les opérations de tir ont pris fin vendredi à 16H00, "clôturant cette première étape d'abattage", selon le même communiqué. Entre 200 à 250 bouquetins (dont 40% sont atteints de la maladie) doivent être abattus et 75 autres seront préservés après avoir "été marqués au cours des derniers mois afin d'être facilement identifiables". La préfecture justifie cette décision par des raisons de santé publique, qualifiant la brucellose de "maladie grave", et par la volonté de préserver les cheptels agricoles d'une contamination. L'arrêté préfectoral autorisant cet abattage a été attaqué en justice par les défenseurs de l'environnement: le tribunal administratif de Grenoble examinera leurs arguments le 19 octobre. 

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