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Georges Tron confronté à deux plaignantes l'accusant de viol

Georges Tron le 17 juin 2011 à Draveil pour le conseil municipal[AFP/Archives]

Le député-maire UMP de Draveil (Essonne) Georges Tron est confronté jeudi, devant un juge d'instruction d'Evry, à deux ex-employées municipales qui l'accusent de viols, des affirmations qui lui valent d'être mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

La version de Georges Tron, qui nie les faits et met en avant la thèse du complot fomenté par le Front National, sera opposée à celle des plaignantes, Eva Loubrieu et Virginie Faux, anciennes employées municipales.

Contacté par l'AFP, l'élu fustige les "mensonges éhontés des deux plaignantes". Me Olivier Schnerb, avocat de Georges Tron, attend de cette confrontation qu'elle "confirme le caractère mensonger des accusations, déjà établi par l'instruction".

Pour Eva Loubrieu, cette confrontation doit permettre de "confondre" Georges Tron "face à sa thèse complètement surréaliste de complot, ses contradictions, ses aberrations, son discours qui ne tient pas la route plus de vingt secondes. Il y a des témoins, des pièces au dossier. Notre reconstruction ne passera que par la reconnaissance de cette situation".

Pour les deux plaignantes, "savoir qu'il va être à côté de nous, on en est malades, c'est insupportable".

Selon une source proche de l'enquête, l'adjointe de Georges Tron à la culture, également mise en examen pour viols et agressions sexuelles, ne sera pas présente jeudi. La confrontation entre les trois femmes aura lieu le 21 juin.

La confrontation est généralement l'un des derniers actes effectués avant la clôture de l'instruction.

Candidat à sa réélection dans la 9e circonscription de l'Essonne lors des élections législatives de juin prochain, Georges Tron, 54 ans, avait été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité. Son adjointe à la culture avait également été mise en examen, pour viols et agressions sexuelles en réunion. Tous deux ont été laissés en liberté sous contrôle judiciaire.

Les deux plaignantes les accusent de viols, pratiqués sous couvert de réflexologie, qui consiste à soigner les tensions par des pressions à certains endroits, du pied notamment.

La défense de l'ex-secrétaire d'Etat avait estimé en janvier que l'affaire avait "basculé" en sa faveur après la fuite dans la presse d'extraits d'audition des plaignantes, des expertises psychologiques menées sur elles et d'un enregistrement pirate remis à la justice. Ces documents montraient notamment des incohérences dans la chronologie des événements et étayeraient, selon la défense, la thèse d'un complot.

Les deux femmes avaient déposé une requête d'annulation des expertises psychologiques les concernant et qui, selon la défense de l'ancien secrétaire d'Etat, les fragilisent. Le parquet en a demandé la validation. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris doit rendre le 14 mai sa décision sur ce point de la procédure.

M. Tron avait démissionné de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique dès le 29 mai 2011, après que ces accusations avaient été rendues publiques.

Lors du dernier conseil municipal de Draveil, le 2 avril, il a promis de s'expliquer publiquement sur cette affaire.

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