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Qu'est-ce que les boîtes à lettres «Papillons» qui ont permis de mettre fin au calvaire d'une fillette violée pendant des années par son grand-père ?

En cas de dénonciation grave, l’organisme peut saisir la justice en faisant un signalement au procureur de la République. [© @associationlespapillons]

Le dispositif des boîtes à lettres «Papillons», installées dans certaines écoles, permet aux enfants de dénoncer les violences dont ils sont victimes. Pour la première fois, une des lettres donnera lieu au procès du grand-père de Lily, âgée de 10 ans, abusée par son aïeul.

Des petits mots aux grands pouvoirs. L’association «Les Papillons» libère la parole des enfants victimes de violences en les invitant à écrire leurs maux et les glisser dans des boîtes à lettres installées dans les écoles en France. Pour la première fois depuis la création du dispositif, un grand-père sera jugé en septembre prochain devant le tribunal de Bourg-en-Bresse (Ain) pour le viol de sa petite-fille, révèle France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

En juin 2022, Lily, alors âgée de 10 ans, a osé déposer un petit mot pour dénoncer les agressions sexuelles de son grand-père, qui ont eu lieu pendant plusieurs années. Le bout de papier, transmis aux psychologues de l’association «Les Papillons», a fait l’objet d’un signalement au procureur. Quelques jours plus tard, le grand-père soupçonné d'inceste a été arrêté.

Au moment de son audition avec les enquêteurs, la petite fille a expliqué que son aïeul s’en prenait aussi à ses cousines. À la fin du mois de septembre prochain, le grand-père des fillettes sera présenté devant les Assises de l’Ain. C’est la première fois qu’un petit bout de papier récolté par l’association «Les Papillons» débouche sur un procès. 

«Si tu ne peux pas le dire, écris-le» 

Près de 250 boîtes à lettres de l’association «Les Papillons» sont mises à la disposition des élèves des primaires, collèges et lycées du territoire national. Les enfants sont invités à témoigner par le biais de lettres manuscrites sur les violences physiques, morales ou sexuelles dont ils sont victimes. 

Une fois les bouts de papiers déposés dans les boîtes à lettres «Papillons», les mots sont envoyés au siège de l’association. Des psychologues les analysent et selon l’urgence de la situation, la cellule départementale de traitement des informations préoccupantes est contactée. 

En cas de dénonciation grave, l’organisme peut également saisir la justice en faisant un signalement au procureur de la République. C’est ce qu’il s’est passé dans le cas de la petite Lily, afin que les démarches soient rapides. 

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